Sésame Blanc

Sésame Blanc

AMAL GLOBAL
Description

La production mondiale de sésame est estimée par FAOSTAT (2015) à 4,8 millions de tonnes en 2013. Sur la période 1961-2013, la croissance annuelle de cette production est en moyenne de 5,4%. La production du Tchad est de 0,8% de la production mondiale.
Au Tchad, selon les données officielles, la consommation nationale du sésame peut être estimée à 4kg/ménage/an jusqu’à 100kg/ménage/an selon les régions. Le niveau de consommation national estimé serait probablement en dessous de 20% de la production nationale totale.
En effet, le sésame, l’un de nos produits fars, est utilisé pour les pâtisseries (pain et croquants au sésame), la fabrication de « tahiné » (pâte de sésame utilisée dans les pays du Proche et Moyen-Orient). En Europe et en Amérique du Nord, il garnit les hamburgers et les barres sucrées. En Asie, le sésame entre dans la composition de sucreries. Les résidus de l’extraction, appelés tourteaux, riches en protéines sont utilisés comme fourrage pour le bétail.
Au Tchad, le sésame et son huile sont utilisés pour la préparation d’aliments enrichis pour les enfants en situation de malnutrition, les massages en cas d’entorse et de courbature, traitement de l’infection des oreilles, traitement de brulure sévère, le traitement post-avortement chez les femmes et la préparation de cosmétiques (Ngamine, 2007).

Sésame Blanc

ACTIVITES DES SERVICES STATISTIQUES SECTORIELS

1. Direction de la Statistique Agricole (DSA)

Situation de novembre 2020 Prévision de la production agricole 2020/2021

1.1 Rappel de la méthodologie de prévision

L'Enquête Agricole Permanente (EAP) 2020/2021, a couvert 18 provinces agricoles, 54 départements, 224 souspréfectures et 3375 exploitants échantillons. La méthodologie appliquée est celle harmonisée dans l’espace du Comité Permanent Inter-Etat de Lutte Contre la Sècheresse dans le Sahel (CILSS). C’est une enquête par sondage à deux degrés. Au premier degré sont tirés 675 villages échantillons et au second degré 3375 exploitants échantillons. La base de sondage utilisée est la liste des villages issus du Deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH2) de 2009. Les différents paramètres de suivi de la campagne tels que les relevés pluviométriques, les imageries satellitaires (pluies, biomasse, etc.), les rapports des missions de suivi de la campagne ainsi que les séries historiques des données de campagnes ont été mis à profit pour estimer la production prévisionnelle.

1.2 Rappel des objectifs de la Campagne agricole 2020 / 2021

Le Tchad à l’instar des autres du monde touché par la pandémie du COVID-19 a pris des mesures pour protéger sa population contre la propagation de ladite pandémie. Malheureusement, certaines de ces mesures ont entraîné un dysfonctionnement dans les chaînes d’approvisionnement en denrées alimentaires et intrants agricoles, engendrant des hausses de prix de certaines denrées, etc. Face à cette situation, le Gouvernement a élaboré un Plan d’Action d’Urgence pour contenir la pandémie de COVID-19 et limiter son impact. Le Ministère de l’Agriculture, tout en contribuant à l’élaboration du plan d’action global du Gouvernement, a insisté sur la spécificité du secteur agricole et le risque qui pèse sur le pays en cas d’une mauvaise production à la sortie de cette campagne agricole. C’est dans ce contexte qu’il s’est fixé comme objectif de produire cette année environ 3 132 642 tonnes de céréales pour couvrir les besoins céréaliers de la population en 2021. Il est également prévu de produire 1 881 546 tonnes pour d’autres produits vivriers (arachide, sésame, manioc, taro, igname, etc.).

1.3 Évaluation de la production prévisionnelle céréalière 2020 / 2021 et comparaison à celle de 2018 / 2019 et à la moyenne des 5 dernières années (2015 à 2019) ;

La production céréalière prévisionnelle de la campagne agricole 2020/2021 est estimée à 2 901 683 tonnes. Elle est presque équivalente à celle de l’année dernière (-0,8%), mais enregistre une légère hausse de 3,7 % par rapport à la moyenne quinquennale. Toutes les spéculations ont enregistré des hausses à l’exception de la production du maïs qui est restée constante. Cette légère augmentation cache des disparités entre les provinces. Toutefois, ce niveau de production est en baisse de 7,4% de l’objectif fixé par le Ministère pour cette campagne (Cf. Tableau 3).

Variation de la production prévisionnelle céréalière (tonne)
Mil Sorgho Maïs Riz Berbéré Blé Total
Prév 2020/2021 710 916 979 892 399 057 290 563 529 356 2 079 2 901 683
Objectif du MA 757 041 979 892 437 366 349 271 532 880 1 580 3 132 642
2019/2020 717 621 972 516 414 606 290 563 528 373 1 872 2 925 551
Moy 5 ans 690 442 946 564 408 458 262 968 488 041 1 598 2 798 071
Var Obj % Prev -6,1% -7,1% -8,8% -16,8% -0,7% 31,6% -7,4%
Var Prév % 2029 -0,9% 0,8% -3,8% 0,0% 0,2% 11,1% -0,8%
Var Prev % Moy 3,0% 3,5% -2,3% 10,5% 8,5% 30,1% 3,7%


1.4 Évaluation de la production prévisionnelle des oléagineux et comparaison à celle de 2018/2019 et à la moyenne des 5 dernières années (2015 à 2019) ;

La production des oléagineux s'établit à 1 075 220 tonnes contre 1 090 922 tonnes en 2019, soit une légère baisse de 1,4%. Cette baisse s’explique par les effets des inondations et du prolongement de la fin de saison sur le sésame et l’arachide. Cependant, on note une augmentation de 5,7% par rapport à la moyenne quinquennale. Comparée à l’objectif du Ministère, cette production est en baisse de 4,6%. (Cf. Tableau 4).

Variation de la production prévisionnelle des oléagineux
Arachide Sésame Total
Prév 2020/2021 859 548 215 671 1 075 220
Objectif du MA 909 676 216 941 1 126 617
2019/2020 873 228 217 694 1 090 922
Moy 5 ans 845 730 171 036 1 016 766
Var Obj % Prev - 5,5% - 0,6% - 4,6%
Var Prév % 2019 -1,6% - 0,9% - 1,4%
Var Prev % Moy 5 ans 1,6% 26,1% 5,7%


1.5 Évaluation de la production prévisionnelle des tubercules 2020/2021 et comparaison à celle de 2018/2019 et à la moyenne des 5 dernières années (2015 à 2019) ;

La production des racines et tubercules est estimée à 527 402 tonnes. Elle est en baisse de 2,2% par rapport à l’année dernière et de 5% par rapport à l’objectif fixé par le Ministère. Comparée à la moyenne quinquennale, cette production enregistre une hausse de 3%. Cette augmentation est causée par la forte croissance de la production de la patate douce et surtout du Taro qui commence à se rependre dans toutes les provinces de la zone soudanienne (Tableau 5 ci-dessous).

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